Présentation du métier de vétérinaire :
Ville ou campagne, le quotidien d’un vétérinaire est très différent selon son lieu de travail et sa clientèle. Si la moitié d’entre eux exercent auprès des animaux de compagnie, 29% ont des fonctions mixtes, 12% s’occupent d’animaux d’élevage et 5% de chevaux.
Dans les cliniques vétérinaires, le rôle du professionnel consiste à prévenir les maladies, à soigner, à opérer. Presque toutes les consultations ont lieu dans le cabinet.
En zone rurale, c’est radicalement différent : le vétérinairetravaille essentiellement dans le secteur de l’élevage. Il intervient sur site dans les élevages eux-mêmes et les fermes, soit au cours de campagnes systématiques, soit à la demande de l’éleveur. Le vétérinaire gère aussi les questions d’hygiène et de nutrition que de productivité et de rentabilité. À la campagne, la pratique exige donc beaucoup de déplacements et de disponibilité.
En tant que salarié de l’industrie agroalimentaire, le vétérinaireparticipe à l’élaboration de nouveaux produits destinés à la consommation humaine ou animale. Dans les laboratoires, il intervient comme spécialiste dans la fabrication de médicaments mais aussi au niveau de leur commercialisation.
Dans les parcs zoologiques ou les parcs nationaux, régionaux ou les réserves naturelles, le vétérinaire est spécialisé dans la faune sauvage. Il est aussi un conseiller et un éthologue qui se préoccupe de la conservation des espèces. Pour cela, il participe à des programmes de sauvetage, de sauvegarde ou de réintroduction d’espèces, à des projets de veille sanitaire. Le vétérinaire peut travailler à son compte dans un cabinet privé ou être salarié dans les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques. Il peut aussi être fonctionnaire car l’Etat recrute des vétérinaires inspecteur sanitaire par le biais du ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Enfin, les vétérinaires biologistes des armées s’assurent du contrôle alimentaire et prodiguent des soins aux chiens et chevaux.
Les formations / études pour devenir vétérinaire :
Le diplôme d’Etat de docteur vétérinaire (DEV) est obligatoire pour exercer cette profession. Il est proposé dans les écoles nationales vétérinaires situées à Maisons-Alfort, Lyon, Nantes et Toulouse. Recrutement sur concours commun après 2 ans de classe prépa ou un diplôme de niveau bac + 2 ou bac + 3. C’est la voie A qui offre le plus de places au concours.
Six voies d’accès sont possibles :
- Après un bac général : spé BCPST (voie A)
- Après un bac techno STL ou STAV : prépa TB (voie A TB)
- Après une L3 scientifique (voie B)
- Après un bac + 2 suivi éventuellement d’une prépa ATS bio (voie C)
- Avec diplômes d’Etat de docteur en médecine, pharmacie ou chirurgie dentaire ou un master en biologie (concours D)
- Étudiants des Ecoles Normales Supérieures de Cachan et de Lyon admis en liste principale par la voie A lors de la session de concours précédente (voie E)
A partir de 2021, les quatre Écoles nationales vétérinaires françaises (ENV) ouvriront leurs portes à 160 bacheliers de l’année, sélectionnés via Parcoursup et un concours dédié, dit « post-bac »
Les études durent quatre ou cinq ans selon le niveau des candidats à l’entrée. Les élèves admis au concours sont répartis entre les quatre écoles en tenant compte de leur classement et du nombre de places offertes dans les écoles.
Les candidats sont bien plus nombreux que les places offertes ! Bien sûr, l’amour des animaux ne suffit pas et pour réussir, on doit faire la preuve de la maîtrise du raisonnement scientifique et de la capacité d’intégrer une grande quantité de connaissances scientifiques et techniques.
Comme on peut s’y attendre, la biologie est la matière clé des concours, suivie de la chimie et du français.
Rémunération :
Comme pour d’autres professions libérales, les revenus du vétérinaire dépendent de sa notoriété et donc de l’importance de sa clientèle.
Les débuts peuvent être difficiles en termes de revenus. Sa situation s’améliore au fur et à mesure. En règle générale, le vétérinaire établi à son compte gagne bien sa vie.
Salaire brut mensuel débutant : de 2 500 à 3 000 €, selon l’importance du cabinet d’exercice et de la région.
Qualités, capacités, compétences :
Par essence, le vétérinaire doit être passionné par les animaux, que ce soit les chiens, les chats, les vaches ou les serpents. Il doit être capable de manipuler toutes les races sans crainte, avec assurance. Un sens de l’observation développé est une qualité indispensable pour pratiquer ce métier. En effet, le diagnostic peut être parfois difficile à réaliser sur des patients qui ne s’expriment pas. Aussi, le vétérinaire doit-il être rapide, rigoureux et habile. Une véritable capacité de concentration est donc requise pour manipuler des animaux qui peuvent être dangereux. C’est également pour cela que le professionnel doit posséder de bonnes performances physiques, surtout s’il intervient sur des animaux de la ferme.
En contact direct avec les propriétaires d’animaux, le vétérinaire doit également faire preuve de pédagogie et de tact. L’état de santé d’un animal peut s’avérer délicat à traiter. Le vétérinaire doit trouver les mots justes pour expliquer la situation à ses maîtres.
D’autre part, le métier de vétérinaire suppose une grande disponibilité pour intervenir sur des urgences. Il travaille parfois le dimanche, la nuit et assurer certains jours de garde dans l’année. Enfin, les vétérinaires exerçant à leur compte doivent avoir des compétences en matières administrative et comptable.
Quels débouchés pour un vétérinaire :
En 2016, le secteur vétérinaire génère un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros hors taxes. La profession de vétérinaire reste exercée majoritairement à titre libéral : parmi les vétérinaires inscrits à l’Ordre, 12 900 chefs d’entreprise ou associés non-salariés et 5 500 salariés vétérinaires exercent dans le secteur et 1 300 salariés dans d’autres secteurs.
Traditionnellement plutôt orientée vers les soins aux chevaux et aux animaux de ferme, cette profession se diversifie de plus en plus vers les animaux de compagnie. Les trois quarts des unités légales (sociétés ou entreprises individuelles) du secteur sont spécialisées dans les soins aux animaux de compagnie. Leur activité est plutôt urbaine, essentiellement tournée vers les ménages propriétaires de ces animaux.
Par ailleurs, 19 % des unités légales sont spécialisées dans les animaux de rente ; elles sont essentiellement rurales et en relation avec les éleveurs. Elles réalisent 29 % du chiffre d’affaires total du secteur. En effet, le chiffre d’affaires moyen de ces unités légales (680 000 euros) est plus élevé que celui des vétérinaires spécialisés dans les animaux de compagnie (400 000 euros).