Quelles études pour devenir sage-femme ?

Quelles études pour devenir sage-femme ?

Vous souhaitez devenir sage-femme ? Retrouvez tout ce qu'il faut savoir sur ce métier dans cet article ! Informations recueillies par Madeleine Decarne auprès du site officiel du CIDJ et de Provence Vincent, sage-femme diplômée de l'Université Catholique de Lille.
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Présentation du métier de sage-femme

Le/la sage-femme accompagne la femme tout au long de sa vie, des premières règles à la ménopause en passant bien sûr par le suivi de la grossesse, de l’accouchement et du nouveau-né. 

Le rôle de la sage-femme est donc très large. Profession médicale, elles travaillent en toute autonomie, avec un droit de prescription, réalisation d’examens et d’interprétation. Si la patiente ne présente aucune pathologie tout son suivi peut être fait par un maïeuticien. En cas de diagnostic d’une pathologie le suivi sera confié à un médecin (généraliste, gynécologue, obstétricien)

Leur rôle est beaucoup plus connu lors que la grossesse et l’accouchement. Elles posent le diagnostic de début de travail, dont elles suivent l’évolution jusqu’à sa délivrance. Si aucune complication ne survient elles réalisent seules les trois quarts des accouchements. Elles doivent donc être capables de diagnostiquer rapidement une pathologie afin de faire appel au gynécologue obstétricien si nécessaire.

Après l’accouchement elles s’occupent des premiers soins du nouveau-né en accomplissant si besoin les gestes de réanimation. Elles accompagnent les couples dans le rétablissement et accompagnement la mise en place de l’allaitement. Au retour à la maison elles continuent le suivi et pratiquent la réeducation du périnée.

Leur activité ne se limite pas aux gestes techniques. Etre sage-femme nécessite aussi un bon relationnel, de l’empathie, de l’écoute afin de guider au mieux la femme, le couple et la famille.

Elles ont aussi un large champ de lieux d’exercice : hôpital, maisons de naissances, libéral, PMI, écoles, centre d’IVG…

 

Les rôles de la sage-femme : 

– Prévention médicale

– Gynécologie (pose stérilet et implant, examens des seins)

– Prescription (contraception, bilans sanguins)

– Réalisation des examens (frottis, examens sanguins, mammographies)

– Suivi de la grossesse

– Préparation à la naissance

– Diagnostic de pathologie

– Réalisation de l’accouchement et de la délivrance

– Réalisation des épisiotomies si nécessaire et leur suture

– Premiers soins du nouveau-né

– Suivi à domicile 

– Allaitement

– Les sages-femmes peuvent aussi assurer le suivi gynécologique (prescription de contraceptif, pose de stérilet et implant…). 

 

Le parcours pour devenir sage-femme

Comme la très grande majorité des métiers médicaux et paramédicaux, l’étudiant (fille et garçon, aucune contre-indication sur ce point-là même si près de 95% des sages-femmes sont des femmes) doit suivre une première année de “parcours santé”.

Cette première année est accessible soit par une licence avec option santé (L.A.S) soit par un parcours spécifique “accès santé” (PASS). Dans les deux cas, un tronc commun avec les autres disciplines médicales est nécessaire avant de pouvoir prétendre entrer en école de sage-femme. Une fois cette première année validée, vous accédez au concours de médecine qui vous permettra d’entrer dans l’une des 36 écoles de sage-femme de France.  

Le diplôme d’Etat de sage-femme :

Pour ceux qui ont été reçus, la formation de sage-femme se déroule sur 4 ans (2 cycles de 2 ans) et aboutit à la délivrance du diplôme d’Etat de sage-femme.

La partie pratique et clinique tient une place importante dans la formation. L’étudiant est amené a faire des stages dès la première année de sage-femme. Ces périodes de stages prenant de plus en plus de temps (jusque à 8 mois en dernière année). Ceux-ci se déroulent en hôpital afin de pratiquer des accouchements et des suites de couches mais aussi en milieu libéral, en PMI, en école, ou en centre d’IVG.

 

Qualités, capacités, compétences :

  • Sens du relationnel et du soutien pour accompagner les futurs et nouveaux parents

  • Très bonnes connaissances théoriques et pratiques

  • Résistance physique et morale à toute épreuve

  • Capacités pédagogiques (séances d’accouchement, enseignement…)

  • Avoir une bonne condition physique et une bonne résistance nerveuse

  • Être rigoureux, réactif et vigilant

  • Savoir faire preuve de psychologie

  • Être à l’écoute des parents

  • Savoir rassurer, faire preuve d’empathie et de douceur

  • Savoir garder son calme et son sang-froid

Le salaire :

Une sage-femme débutante gagne environ 2 000€ bruts par mois dans le secteur public. En profession libérale, son salaire peut atteindre les 2 300€ bruts. En fin de carrière, une sage-femme pourra prétendre à une rémunération d’environ 2 800€ bruts mensuels.

 

Les perspectives d’évolution d’une sage-femme :

Le champ d’évolution d’une sage-femme est très large. Elles peuvent notamment accéder à des Diplômes Universitaires leur permettant d’élargir leurs compétences.

Par exemple :

  • Echographie
  • Médecine fœtale
  • Acuponcture
  • Addictologie
  • Hypnose
  • Sexologie
  • Psycho-périnatalité

En passant des concours, en complétant leur formation ou par l’équivalence des diplômes, une sage-femme peut se reconvertir dans d’autres professions comme puéricultrice, directrice de centre PMI ou d’une maison maternelle, ostéopathe, professeure de sciences et techniques médico-sociales en lycée.

 

 

Que faire en cas d’échec :

Se tourner vers le paramédical :

Si vous restez malgré tout attiré.e par les études de santé, pourquoi ne pas envisager une profession paramédicale ?

Certaines formations paramédicales (psychomotricien, ergothérapeute, technicien de laboratoire médical, pédicure-podologue…) admettent en 1ère année les étudiants qui ont tenté d’intégrer la 2e année de maïeutique. Renseignez-vous directement auprès des établissements pour connaître les modalités d’admission par cette passerelle. Il est possible que vous soyez sélectionné.e en fonction de vos résultats en 1ère année.

BTS et DUT :

Les BTS et DUT permettent d’accéder à des métiers liés à la santé comme l’optique ou la diététique. De manière générale, il n’existe pas de passerelle pour les étudiants qui ont tenté d’intégrer la 2e année de maïeutique. Mais certaines structures peuvent proposer des rentrées décalées pour les étudiants en réorientation. N’hésitez pas à vous renseigner directement auprès des établissements.

Écoles d’ingénieur·e·s :

Les écoles d’ingénieurs accueillent parfois les étudiants qui ont échoué en maïeutique. Souvent elles leur permettent de rejoindre leur cursus en se basant sur leur dossier et sur entretien. Mais chaque école pratique sa propre politique. N’hésitez pas à les contacter pour connaître leurs modalités d’admission.

 

Remerciements : Un grand un merci à Provence VINCENT pour son partage d’expérience et pour sa participation à l’écriture de cet article.

Madeleine

Share This