Quelles études pour devenir avocat ?

Quelles études pour devenir avocat ?

Vous souhaitez devenir avocat ? Retrouvez tout ce qu'il faut savoir sur ce métier ci-dessous ! (source : site officiel du CIDJ).
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Présentation du métier d’avocat

L’avocat représente juridiquement ses clients devant les différentes juridictions afin d’assurer au mieux la défense de leurs intérêts.  

Les avocats peuvent se spécialiser (droit pénal, droit commercial, droit social, droit civil etc…) ou rester généraliste et pratiquer toutes les disciplines. En revanche, une spécialisation est attestée par une mention de spécialisation. Un avocat ne peut détenir plus de 2 mentions de spécialisation et devra justifier du suivi d’une formation continue dans ce (ou ces) domaine(s). 

Parmi de nombreuses spécialités, voici quelques exemples (liste non-exhaustive) : 

  • Les avocats « de proximité » prennent en charge les affaires de la vie quotidienne devant les tribunaux d’instance et de grande instance, (divorces, conflits de voisinage, accidents de la route, droits des réfugiés et des étrangers, immobilier…). Ils sont les plus nombreux. 

  • Les avocats d’affaires sont spécialisés en droit commercial, Internationalisation des échanges, fusions-acquisitions, nouvelles technologies… Rares sont les entreprises qui ne font pas appel à un juriste ou un avocat lors d’une prise de décision ou de la signature d’un gros contrat. 

  • Les avocats fiscalistes conseillent les entreprises et éventuellement des particuliers dans la gestion de leurs impôts. Ils s’assurent que leurs clients respectent les normes fiscales, nationales ou internationales en vigueur afin d’éviter un redressement fiscal. 

  • Les pénalistes défendent les intérêts de leurs clients devant les tribunaux de police, les tribunaux correctionnels et les cours d’assises. Le droit pénal est un domaine très connu et suscite beaucoup d’intérêts au regard des nombreux films et séries sur le sujet mais c’est pourtant une spécialité particulièrement rare et dans laquelle il est très difficile de gagner sa vie. 

  • Les avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation sont chargés de défendre leurs clients en cas de recours contre la décision d’un tribunal ou d’une cours. Ils sont très peu nombreux (à peine une centaine en France). 

L’avocat peut exercer en profession libérale ou être salarié dans un cabinet. Les spécialités les plus prisées sont notamment le droit fiscal, le droit de la propriété intellectuelle et le droit des contrats.

Le parcours d’études pour devenir avocat

Examen d’entrée en école d’avocat (CRFPA) : 

L’examen d’entrée (le CRFPA) est accessible aux titulaires d’un bac+ 4 (M1) en droit ou du diplôme de Sciences Po. Avec 30 % d’admis, le CRFPA fait partie des concours les plus sélectifs de France. 

Il est de plus en plus conseillé d’aller jusqu’au master 2 pour faire la différence sur le marché de l’emploi mais aussi pour se spécialiser dans un domaine. Les masters les plus demandés sont ceux de droit privé, droit des affaires, droit fiscal et droit social. 

Les sujets et les directives de correction des épreuves écrites sont les mêmes pour tous partout en France. Les épreuves ont lieu à dates fixes chaque année entre les mois de septembre et novembre. 

Les épreuves écrites d’admissibilité comportent une note de synthèse, une épreuve en droit des obligations, une épreuve dans l’une des matières de spécialité (droit civil, droit des affaires, droit social, droit pénal, droit administratif, droit international et européen, droit fiscal) et une épreuve de procédure correspondant à la matière choisie pour le cas pratique. 

Les épreuves orales d’admission consistent en un exposé-discussion (le « grand oral ») et une épreuve d’anglais (depuis 2020, il est possible de remplacer l’anglais par une autre langue comme l’allemand, l’arabe classique, le chinois, l’espagnol, l’hébreu, l’italien, le japonais, le portugais ou le russe). 

Pour préparer l’examen, les IEJ (instituts d’études judiciaires), présents dans la plupart des universités de droit, assurent en 1 an une préparation spécifique aux épreuves d’entrée. Certaines organisent également des prépas intensives l’été. 

Au total, il faudra compter au minimum 6 ans (voire 7 ans) d’études après le bac pour espérer obtenir le diplôme d’avocat. Un candidat ne peut pas passer le CRFPA plus de 3 fois. 

Formation au CAPA :

La formation au CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat), d’une durée de 18 mois, s’organise en 3 modules : 

  • Une formation de 6 mois, délivrée par votre EDA (école d’avocats), est consacrée à l’acquisition des fondamentaux. Les enseignements portent notamment sur le statut, la déontologie et les aspects pratiques de l’exercice de la profession. Cette formation est commune à tous les futurs avocats. 

  • Une période de 6 mois est consacrée à la réalisation d’un projet pédagogique individuel (PPI). Cette période doit encourager l’élève avocat à définir ses choix personnels et à préparer en conséquence son intégration professionnelle. 

  • Au cours de la troisième période, l’élève avocat effectue un stage de 6 mois dans un cabinet d’avocats. 

Examen final du CAPA : 

À l’issue de cette formation, les étudiants sont soumis à un examen de sortie pour obtenir le diplôme. Au programme : une note de contrôle continu, un écrit de 5 heures, 5 oraux (langue vivante étrangère, exposé sur un rapport de PPI, plaidoirie, discussion avec rapport de stage en cabinet d’avocat, déontologie). 

Rémunération

Un avocat perçoit des honoraires libres, fixés en accord avec son client. Ces honoraires varient selon l’activité, la renommée et la localisation du cabinet. Le montant peut faire l’objet d’un contrat écrit dès le premier entretien (convention d’honoraires). 

Les deux systèmes de rémunération les plus courants sont la rémunération « au forfait » (par dossier) et la rémunération « au temps passé », sur la base d’un taux horaire qui dépend notamment de la complexité de l’affaire et de la spécialité, de la notoriété et de la structure d’exercice de l’avocat. 

Dans les deux cas, il est possible d’ajouter un honoraire de résultat (convention obligatoire), calculé en fonction du gain obtenu ou de la rapidité avec laquelle il a été obtenu. 

Le revenu mensuel des jeunes avocats se situe entre 1 800 et 2 500 € brut la première année d’exercice. Les salaires varient également beaucoup en fonction de la zone géographique. Les avocats gagnent globalement mieux leur vie à Paris qu’en province. 

Qualités, capacités et compétences

Le métier d’avocat est très exigeant, il faut faire preuve de nombreux atouts. Ce dernier doit se montrer très organisé dans son travail et être capable d’assimiler facilement une quantité très importante d’informations car la loi est vaste et souvent compliquée. Il doit également avoir une capacité d’analyse et un esprit de synthèse développés.  


L’avocat est mené par le désir de faire respecter la loi. Il doit être irréprochable, c’est pourquoi l’éthique et la déontologie sont au centre de cette profession. Lors du serment que prononce le futur avocat, il promet de faire preuve de « dignité, conscience, indépendance, probité et humanité » dans l’exercice de ses fonctions. Il doit être digne de confiance et respecter le secret professionnel.


Un avocat est également un orateur de grande qualité. Souvent considéré comme quelqu’un d’éloquent, l’avocat doit convaincre son auditoire en usant d’argumentation et de logique. L’une des qualités essentielles d’un bon avocat est la vivacité d’esprit et la réactivité pour savoir contrer les arguments de la partie adverse.


Les étudiants qui envisagent cette carrière ne doivent pas non plus négliger la dimension pédagogique de la profession d’avocat. Ils devront conseiller leurs clients, leur donner des explications claires et précises. L’avocat joue parfois le rôle d’un médiateur, voire d’un psychologue. D’ailleurs, il peut se trouver confronté à des situations très tendues ou même très dures, l’avocat doit faire preuve de sang-froid et de distanciation. 

Débouchés

A la sortie de leur stage, les jeunes diplômés d’EDA peuvent choisir de se faire recruter comme salarié, devenir collaborateur d’un cabinet (en ayant la possibilité de développer sa propre clientèle) ou ouvrir d’emblée leur propre cabinet (cas le moins fréquent). 

Madeleine

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